alaïs avait donné rendez-vous à sawyer au starbucks. c’était les vacances, mais elle n’avait toujours pas eu les résultats de ses partiels et tout ça l’angoissait. puisqu’elle essayait de vivre sa vie comme si max n’existait pas, à sa demande. elle avait l’impression de tourner en rond. elle avait peint deux tableaux. a son association de quartier on l’avait presque foutu dehors parce qu’elle était « trop » volontaire. elle ne savait pas que c’était possible d’en faire trop en ce qui concernait le bénévolat, mais apparemment elle y était arrivée. c’était à ce moment là qu’elle avait touché le fond et qu’elle avait compris qu’elle devait agir avant de devenir folle. en fait, elle cherchait à tout prix d’être loin de chez elle et donc loin de ses frères qui se douteraient à la première seconde qu’elle cachait quelque chose. et elle ne voulait pas leur parler de max tout de suite. elle n’était pas prête. ils n’étaient pas prêts. sans trop savoir pourquoi ni comment, c’était à sawyer qu’elle avait choisi d’en parler. sawyer ne la jugerait pas. et ally espérait qu’elle ne parlerait pas de tout ce qu’elle lui dirait.
elle arriva au starbucks et commanda un café glacé avait d’aller s’asseoir. elle jouait avec son téléphone en attendant sa blonde de copine. lorsqu’elle la vit entrer, elle lui fit un signe de la main pour lui dire qu’elle était déjà arrivée. elle attendit que celle-ci ait commandé et l’ait rejoins. « comment tu vas ? » lui demanda-t-elle, un sourire aux lèvres, en jouant avec son gobelet de café froid.

Un message. Il a suffit d'un message à la sortie d'un partiel pour qu'un sourire se dessine sur les lèvres de la jolie blonde. Elle avait l'impression que ça faisait une éternité qu'elle n'avait pas vu Alaïs. Perdu dans ses partiels, sa vie tournait au ralenti, ces derniers temps. Elle avait cessé d'aller aux soirées. Elle se contentait de quelques parties de poker par-ci, par là. Parce que malgré les apparences, Sawyer tenait à réussir sa vie. Son diplôme l'enverrait probablement directement au chômage, mais ça comptait pour elle. Et elle était douée dans ses études. Certes, la plupart du temps, elle préférait dessiner dans son cahier, plutôt que d'écouter véritablement, mais elle avait toujours su s'en sortir. Abandonner ne faisait pas partie de ses gênes de toute façon. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle se retrouvait dans une relation avec un homme, qui en aimait une autre qu'elle. C'est pour ça qu'elle était devenue cette fille pathétique. Parce que Noé, elle ne savait pas l'abandonner. Il faisait partie de sa vie depuis tellement longtemps qu'elle ne savait pas exister sans lui. Elle offre un signe de la main à Ally avant de se diriger vers le comptoir. Elle se commande un café latte avant de rejoindre son ami. « Comment tu vas ? » Elle lui offre un sourire. « Je sors d'un partiel de 4 heures d'histoire de l'art, j'ai l'impression que mon cerveau vient de passer dans une passoire. » Sawyer, dramatique ? Bien sur que non. « Mais on s'en moque un peu de tout ça. Comment tu vas toi ? » Parce qu'elle connaissait Ally et savait que son message n'avait rien d'innocent, qu'il y avait quelque chose qui la tracassait.

elle aimait bien sawyer, parce que sawyer dessinait. elle dessinait bien. elle aimait l’art autant sinon plus qu’alaïs. et il n’y avait pratiquement qu’avec elle qu’elle arrivait à avoir des discussions sérieuses sur l’art. c’était comme ça qu’elle était devenue amies et qu’elles en étaient venues à avoir des vraies discussions de copines. voilà pourquoi elle l’avait contacté aujourd’hui pour parler amours et compagnies. parce qu’elle était son amie et qu’elle se disait qu’elle pourrait lui donner un avis. sans compter qu’elle ne connaissait pas max et qu’elle ne pouvait pas le juger sur son passé, comme aurait pu le faire blair, par exemple. sawyer s’assit en face d’elle. « je sors d'un partiel de 4 heures d'histoire de l'art, j'ai l'impression que mon cerveau vient de passer dans une passoire. » ally sourit. sawyer parlait beaucoup. tout le temps. elle compensait avec alaïs qui ne disait pas grand chose. elle adorait écouter sa copine blonde. « mais on s'en moque un peu de tout ça. comment tu vas toi ? » elle sortit de sa rêverie. elle but une gorgée de café. elle savait pas comment amener le sujet sans avoir l’impression de tirer la discussion sur elle, elle détestait ça. « ça va ! j’ai fini mes partiels il y a quelques jours. j’attends les résultats. » commença-t-elle, en croisant les doigts, amusée. « mais… y’a autre chose… » elle se mordit la lèvre. « j’ai… recroisé un ex, l’autre soir. mon seul vrai ex en fait. et c’était… bizarre ? » conclut-elle. c’était un bon début. elle ne savait même pas comment aborder le sujet max. il lui avait demandé de parler de lui à personne, pour la sécurité de tout le monde. ally se disait que si elle ne donnait pas trop de détail, c’était suffisant. elle avait besoin de parler de lui à quelqu’un.

« ça va ! j’ai fini mes partiels il y a quelques jours. j’attends les résultats. » Elle lui sourit, ne rajoutant rien. Elle connaissait Alais. Si elle avait besoin de parler, elle finirait par le faire. Elle n'a pas besoin qu'on lui pose la question. Là où Sawyer n'hésite pas à parler, Alaïs est dans le retrait. « mais… y’a autre chose… » Bingo. Elle prends une gorgée de son café, attendant la suite. « j’ai… recroisé un ex, l’autre soir. mon seul vrai ex en fait. et c’était… bizarre ? » Elle se redresse sur sa chaise, elle a toute son attention. « Bizarre bien ou bizarre je dois aller rayer sa voiture pour t'avoir fait du mal ? » Elle le ferait si elle devait le faire. C'était le truc avec Saw. Elle avait pas beaucoup d'amis, mais quand elle aimait bien quelqu'un, elle était d'une loyauté à toute épreuve. « Va falloir rembobiner Ally. De quel ex on parle là ? Du genre la première histoire d'amour dont tu t'es jamais vraiment remise ou l'ex insignifiant mais doué au lit ? » Parce que ça faisait une différence, une grande différence. Le premier était à fuir en toutes circonstances, le second pouvait faire un autre tour entre les draps. Et encore, ça dépendait des circonstances. Sawyer n'était pas partisane des secondes chances. Elle partait du principe que s'il y avait eu rupture, c'était pour une bonne raison. Mais après tout, qui était-elle pour parler ? Elle n'avait jamais vécu d'histoire d'amour qui mérite d'être mentionné. Elle avait connu des garçons bien sûr, mais elle s'était contentée de quelques nuits. On ne lui avait jamais dit qu'on l'aimait, on ne lui avait jamais prouvé qu'elle comptait. L'amour, c'était une notion bien abstraite pour elle.

ally était contente de passer un peu de temps avec sawyer. elle ne voyait pratiquement que des garçons, entre ses frères et max etc… elle n’avait presque plus l’occasion de passer un peu de temps entre filles avec une copine. « bizarre bien ou bizarre je dois aller rayer sa voiture pour t'avoir fait du mal ? » alaïs sourit. sawyer était une kamikaze. beaucoup plus qu’ally qui avait pourtant grandit avec des garçons. « va falloir rembobiner ally. de quel ex on parle là ? du genre la première histoire d'amour dont tu t'es jamais vraiment remise ou l'ex insignifiant mais doué au lit ? » ça lui demanda une sérieuse relfexion. non, max n’était pas un ex insignifiant loin de là, mais avec le temps, il fallait bien reconnaître que l’eau avait coulé sous les ponts. « c’était… bon… je t’explique ok ? » elle dit. elle attrape son gobelet et celui de sawyer. ally adorait illustrer ses propos. elle secoue son gobelet avec son prénom dessus. « ça c’est moi. » elle secoue celui de sawyer. « ça c’est max, mon ex. » elle rapproche les deux gobelets. « on est sorti ensemble quand j’avais quinze ans. il a été ma première fois. » elle rougit presque. « on est resté ensemble un an. mais max c’est… il est… c’est un peu un voyou tu vois le genre ? le genre qui prenait des trucs… alors pour l’aider à s’en sortir – tu me connais, je peux pas m’en empêcher – j’ai contacté sa mère. elle l’a envoyé en cure. il m’a jamais dit au revoir. on s’est jamais revu. » elle éloigne les deux gobelets. ally boit une gorgée dans le sien. « j’étais super amoureuse de lui… et, j’ai tourné la page… et puis, il était là quand je suis sortie l’autre soir et… il a l’air d’avoir de sacrés problèmes, et bon… je sais pas… je m’inquiètes pour lui, je crois. » c’était un sacré monologue qu’elle venait de faire là…

« c’était… bon… je t’explique ok ? » Elle était toute ouie. Son attention, à son maximum. Elle regarda avec détail les gobelets bougés devant elle. « ça c’est moi. Ça c'est max, mon ex. » Elle hésita à lui dire qu'il ne fallait pas bac +5 pour comprendre ça et que son gobelet, encore plein, n'avait pas besoin de subir sa torture, mais elle s'abstint, curieuse de la suite.  « on est sorti ensemble quand j’avais quinze ans. il a été ma première fois. on est resté ensemble un an. mais max c’est… il est… c’est un peu un voyou tu vois le genre ? le genre qui prenait des trucs… alors pour l’aider à s’en sortir – tu me connais, je peux pas m’en empêcher – j’ai contacté sa mère. elle l’a envoyé en cure. il m’a jamais dit au revoir. on s’est jamais revu.» Elle acquiesce. C'est encore mieux que les séries qu'elle regarde avec sa sœur.  « j’étais super amoureuse de lui… et, j’ai tourné la page… et puis, il était là quand je suis sortie l’autre soir et… il a l’air d’avoir de sacrés problèmes, et bon… je sais pas… je m’inquiètes pour lui, je crois. » Elle laisse deux secondes passés, le temps de reprendre ses idées, le temps de trouver les mots justes. « Qu'est ce que tu comptes faire maintenant ? Je veux dire, c'est quoi ton plan ? Tu comptes lui retrouver une place dans ta vie ? » Elle prend une gorgée de son café.   « Tu l'as dit toi-même, Al. Il a des problèmes, tu peux pas t'empêcher de l'aider. » Elle se retint de dire que c'est un désastre qui est sur le point d'arriver. Mais ce n'est pas à elle de la juger, encore moins à elle de lui dire comment vivre sa vie « C'est normal que tu t'inquiètes pour lui. Il est ton premier amour, il aura toujours une place spéciale dans ta vie. Mais tu dois penser à toi, avant tout. Est ce qu'il en vaut la peine ? »

« qu'est ce que tu comptes faire maintenant ? je veux dire, c'est quoi ton plan ? tu comptes lui retrouver une place dans ta vie ? » c’était bizarre. bizarre de parler de max. de parler de max avec quelqu’un. depuis cinq ans, elle s’était toujours appliquée à ne pas parler de lui, jamais, à personne. « tu l'as dit toi-même, al. il a des problèmes, tu peux pas t'empêcher de l'aider. » alaïs hochait la tête, consciencieusement. « c'est normal que tu t'inquiètes pour lui. il est ton premier amour, il aura toujours une place spéciale dans ta vie. mais tu dois penser à toi, avant tout. est ce qu'il en vaut la peine ? » est-ce qu’il en vaut la peine ? est-ce que max en valait la peine ? c’était une question qu’elle ne s’était jamais posé. c’était peut-être le moment. elle tournait son gobelet entre ses doigts. elle boit une gorgée, silencieusement. ally repose son gobelet. « je sais pas… » elle dit. c’est vrai, elle sait pas. elle n’arrive pas à mettre max dans une case. a savoir ce qu’il valait à ses yeux. ce qu’elle était prête à faire pour lui, ou prête à ne pas faire. elle secoue la tête pour se sortir de ses pensées. « de toute façon, il veut pas qu’on se revoie, parce qu’il pense qu’il pourrait m’arriver un truc si… enfin, je sais pas, j’ai pas compris. mais il veut pas qu’on se revoit. » elle lance, ça lui fait un pincement au cœur, mais bon au moins il a choisi pour eux deux. elle boit une nouvelle gorgée. « et toi alors ? » elle lâche avec un sourire. elle parle des amours de sawyer bien sur. sawyer à une vie plus active qu’alaïs. ça lui change les idées les histoires des autres.

« Je sais pas... » L'amour, la pire chose qui puisse exister sur la terre. Ca vous bousille le cœur, ça rend une personne sain d'esprit complètement névrosé. « de toute façon, il veut pas qu'on se revoie, parce qu'il pense qu'il pourrait m'arriver un truc si... enfin, je sais pas, j'ai pas compris, mais il veut pas qu'on se revoit. » Elle comprend le besoin de max de vouloir la protéger, mais elle ne peut pas s'empêcher de demander. « et toi tu veux quoi ally ? » elle boit une gorgée de son café. « tu m'aurais pas parlé de lui si t'étais d'accord avec l'idée de ne pas le revoir. » fit-elle remarquer. « et toi alors ? » Ben oui Sawyer, et toi alors ? T'es bien mignonne là à lui donner tes conseils comme si t'y connaissais quelque chose aux jeux de l'amour. Pourtant, t'es la grande perdante non ? Elle sent le rouge qui lui monte aux joues. « Hum, c'est compliqué. » Elle boit une gorgée de son café pour se donner de la constance, pour se donner du temps. Elle n'en a parlé à personne. Habituellement, elle n'aurait pas hésité à en parler à Sven. Aucune hésitation. Mais à qui on parle quand on veut parler de son meilleur ami ? « J'ai couché avec mon meilleur ami. » Elle se mordille la lèvre, elle ne voulait pas en parler comme ça, mais les mots lui pesaient depuis longtemps. « et je sais pas quoi faire. Parce que ça change tout. » Mais ce n'est pas tout. « Il a une petite amie. » Et c'est ça le pire. Pour être avec lui, elle n'a pas hésité à oublier ses principes. Leur amitié est probablement détruite, et pour quoi ? Pour qu'il en choisisse une autre. « C'était... on a toujours tout fait ensemble et maintenant on se parle même plus. » elle repousse une mèche de cheveux. « J'ai rencontré quelqu'un. Et il me fait un peu tourner la tête. » Beaucoup même. Elle repose sa tête, sur la table. « Je suis perdue. » Et pathétique probablement.

« et toi tu veux quoi ally ? » max. elle voulait max. voilà ce qu’elle voulait. « tu m'aurais pas parlé de lui si t'étais d'accord avec l'idée de ne pas le revoir. » ally médita sur ces paroles. sawyer avait totalement raison. au début ça serait facile peut-être. mais alaïs ne pourrait pas vivre sa vie tranquillement en sachant max dans le coin sans pouvoir le voir ou prendre de ses nouvelles. non, ça elle en serait incapable. bien sur elle avait vécu cinq ans sans lieu, mais ça avait été facile parce qu’elle savait qu’il n’était pas là. désormais, la situation était totalement différente. ally bu une gorgé de son café froid. « hum, c'est compliqué. » ally posa son menton dans le creux de sa main, prête à écouter. « j'ai couché avec mon meilleur ami. » ally hocha la tête. « et je sais pas quoi faire. parce que ça change tout. il a une petite amie. c'était... on a toujours tout fait ensemble et maintenant on se parle même plus. » ally voyait bien que la situation semblait très compliqué. elle avait toujours vu sawyer pleine de légèreté et c’était étrange de la voir aussi mal. « j'ai rencontré quelqu'un. et il me fait un peu tourner la tête. » alaïs sourit. « je suis perdue. » ça, ça semblait comme une évidence, quand ally regardait son amie. elle semblait véritablement perdue. ally but une gorgée. a coté de tout ça, son histoire avec max semblait totalement simple. « tu voudrais pas essayer de parler avec ton ami ? peut-être que c’est ce qu’il attend… » elle se gratta la tête. « tu voudrais qu’il quitte sa copine pour toi ? » demanda alaïs. c’est vrai, c’était peut-être ça le problème au fond. « et l’autre ? il s’est passé quelque chose avec lui ? » ajouta-t-elle.

Les histoires d'amours, c'était la pire chose qui avait pu arriver à la gente féminine. Ally et Sawyer en étaient les premières victimes. Habituellement, ce sont des filles plutôt intelligentes, mais dès que les garçons entrent dans l'équation, elles en perdent toute leur logique. Surtout Sawyer, Sawyer l'impétueuse, Sawyer l'indépendante perdait tout respect pour elle-même dès qu'un garçon lui accordait de l'attention. Surtout si ce garçon s'appelait Sven et faisait parti de sa vie depuis toujours. « tu voudrais pas essayer de parler avec ton ami ? peut-être que c’est ce qu’il attend… »  Elle haussa les épaules, elle n'était plus très sûre de savoir ce que Sven attendait. Fût un temps où elle le connaissait sur le bout des doigts, dorénavant, il ressemblait plus à un étranger qu'au meilleur ami qu'elle avait toujours connu. « tu voudrais qu’il quitte sa copine pour toi ? »  « Oui. Non. Je sais pas trop. » Sawyer souffle. Elle ne voulait pas que Sven gâche sa vie pour elle. Il comptait beaucoup trop pour elle pour qu'elle le laisse faire une telle bêtise. « Je veux simplement qu'il reconnaisse que ce qui s'est passé a compté, que je compte. » Elle repousse une mèche de cheveux derrière son oreille. « Mais c'est peut être trop lui demander. » « et l’autre ? il s’est passé quelque chose avec lui ? » Un sourire s'épanouit sur ses lèvres à la mention de Gabriel. C'est plus fort qu'elle. Pathétique Saw. T'es pathétique. « Rien du tout. On a passé la soirée à parler, simplement parler, mais j'ai eu l'impression de le connaître depuis toujours. » Véritablement pathétique. Changeons le sujet vite. « T'as l'intention de faire quoi avec ton mec ? »

alaïs écoutait sawyer raconter ses histoires. elle semblait avoir une vie sentimentale beaucoup plus compliquée que celle d’ally. ally au moins ne se battait avec les sentiments quelle éprouvait pour un seul garçon. sawyer elle, semblait perdue entre deux mecs. ally avait le menton posé dans la paume de sa main. elle vit la blonde sourire à la mention de cet autre garçon. au moins, c’était assez clair. ce garçon avait un sacré effet sur son amie. « rien du tout. on a passé la soirée à parler, simplement parler, mais j'ai eu l'impression de le connaître depuis toujours. » ally hocha la tête. elle se rappelait de la série FRIENDS, dans laquelle monica parlait de la « grande nuit » à joey. cette nuit où les amoureux passe la nuit à discuter de tout. ce que sawyer lui disait lui faisait exactement penser à cet épisode de la série. « t'as l'intention de faire quoi avec ton mec ? » alaïs fut surprise de se revirement de situation. elle cligna des yeux. « hin-hin, change pas de sujet, mon sujet est clos. mon cas est désespéré. » lâcha la brune en souriant. c’était vraiment, elle était désespérément amoureuse de max et elle ne savait pas ce qu’elle pouvait faire de ça puisqu’elle ne devait pas le revoir. « tu souris comme une gamine en parlant de ce mec. ça doit pas être un hasard… » elle rétorqua, retournant au sujet principal.

Elle ne savait pas à partir de quel moment sa vie avait été dictée par les hommes. Sawyer se targuait d'être quelqu'un de censé, du genre rationnelle. C'était une tare pour l'artiste qu'elle voulait être, mais c'était elle. Pourtant, dès qu'un garçon entrait dans son champ de vision, elle devenait cette pauvre poupée pathétique, prête à s'oublier dans les désirs d'un autre. Alaïs avait au moins le courage de ses sentiments « hin-hin, change pas de sujet, mon sujet est clos. mon cas est désespéré. » Un petit sourire se dessine sur les traits de Sawyer. « Ton cas n'est pas désespéré. Peut être qu'il mérite le risque. » En d'autres circonstances, elle n'aurait même pas hésité à dire à Ally qu'il était mauvais pour elle et qu'elle devait fuir le plus vite possible. Mais, entre temps, elle avait rencontré Gabriel et avec lui, elle s'était découverte une âme romantique. Elle voulait croire que tout était possible, qu'un homme comme lui pouvait aimer une femme comme elle. « tu souris comme une gamine en parlant de ce mec. ça doit pas être un hasard… » Et vraiment, c'est pas de sa faute si son sourire s'agrandit quand elle pense à lui. Elle a bien essayé de tuer les papillons dans son estomac. « Il m'a vraiment fait tourné la tête. Mais ça me fait peur. » Elle se mordille la lèvre. « Il s'est rien passé et je deviens déjà une grosse niaise. Qu'est ce qui se passera une fois qu'il se sera vraiment passé un truc ? Je vais devenir la fille la plus niaise de la planète ? » Hors de question. Même si au fond, ce n'était pas réellement ça le problème. C'était l'après, le une fois qu'il se rendra compte qu'elle en vaux pas la peine.

« ton cas n'est pas désespéré. peut être qu'il mérite le risque. » ally pinça les lèvres et se perdit dans la contemplation de son gobelet. l’avis de sawyer méritait réfléxion. après tout, max n’était pas si terrible et s’il l’était, il s’était jusqu’alors tout très bien comporté avec alaïs. et puis après tout, il aurait eu des raisons de lui en vouloir, c’était elle qui l’avait dénoncé à sa mère, c’était à cause d’elle qu’il avait du quitter la ville, alors il aurait très bien pu lui en vouloir pendant des siècles. même s’il s’était désormais écoulé cinq longues années. « il m'a vraiment fait tourné la tête. mais ça me fait peur. » ally releva la tête vers sa copine blonde. « il s'est rien passé et je deviens déjà une grosse niaise. qu'est ce qui se passera une fois qu'il se sera vraiment passé un truc ? je vais devenir la fille la plus niaise de la planète ? » ally ne pu s’empêcher de pouffer. elle réalisait à quel niveau se situait les angoisses de sawyer. elles étaient très différentes. ally s’en foutait d’être niaise. de toute façon, c’était globalement un état permanent chez elle, même si elle faisait des efforts. elle n’était pas très forte, ni solide. elle était une guimauve qui était parfois restée trop longtemps près d’un feu. « je suis sure que ça t’irait bien d’être niaise. » dit-elle avant de boire une gorgée de son café. « écoute… tout le monde à le droit d’avoir son moment de niaiserie. j’veux dire… pourquoi pas toi ? et puis, si ça se trouve, ça se passerait bien. tu veux pas prendre le risque de passer à coté de quelque chose juste par peur d’être niaise, si ? » elle se trouvait plus lucide pour les histoires sentimentales des autres que pour les siennes…

« je suis sure que ça t’irait bien d’être niaise. » Sawyer roula des yeux. Elle s'interdisait de devenir une de ses filles, qui ne vivent que pour leur mec et qui oublient qu'il existe un monde en dehors de leur petit couple. Ses sœurs ne lui pardonneraient jamais. Ses frères seraient dans l'obligation de la faire redescendre sur terre. « écoute… tout le monde à le droit d’avoir son moment de niaiserie. j’veux dire… pourquoi pas toi ? et puis, si ça se trouve, ça se passerait bien. tu veux pas prendre le risque de passer à coté de quelque chose juste par peur d’être niaise, si ? » Alaïs marquait un point. Mais au fond, c'était pas vraiment d'être niaise dont Sawyer avait peur, c'était les conséquences. Elle savait très bien comment les histoires d'amour finissaient. Elle était plutôt Rita Mistouko que Walt Disney. Elle jouait avec le haut couvercle de son latte. « C'est pas vraiment la peur d'être niaise. » qu'elle murmure. Sawyer, elle sait ce que c'est d'être déçue, d'avoir mal au cœur au point d'avoir l'impression de ne plus être capable de rien. Sawyer, au fond, elle sait qu'elle sera jamais la numéro 1, qu'elle sera toujours le second choix, la fille qu'on vient voir quand l'officielle est absente. « J'crois que j'ai peur de souffrir. C'est le mec parfait. Et je sais que si j'me laisse aller, j'pourrais tomber folle amoureuse de lui. Et puis après ? Il se lasse, me plaque et moi j'me retrouve avec quoi ? Un cœur brisé ? Très peu pour moi. » Pathétique. « J'ai besoin d'autre chose qu'un latte. On est considéré comme alcoolique si on s'met à boire à 15 heures ? »

sawyer et alaïs étaient sacrément différentes quand on y réfléchissait bien. peut-être que c’était pour ça qu’elles étaient amies… « c'est pas vraiment la peur d'être niaise. » ally relève la tête vers la blonde. « j'crois que j'ai peur de souffrir. c'est le mec parfait. et je sais que si j'me laisse aller, j'pourrais tomber folle amoureuse de lui. et puis après ? il se lasse, me plaque et moi j'me retrouve avec quoi ? un cœur brisé ? très peu pour moi. » ally n’était pas assez douée avec les garçons pour pouvoir donner des conseils sur eux, sur comment être avec eux. sur comment ils fonctionnaient. mais de ce qu’elle savait de sawyer, elle se demandait bien pourquoi il se lasserait. sans connaître se garçon, elle se disait qu’il avait de la chance que sawyer se tourmenter comme ça pour lui, finalement. « j'ai besoin d'autre chose qu'un latte. on est considéré comme alcoolique si on s'met à boire à 15 heures ? » alaïs éclata de rire. elle but la dernière gorgée de son café. « ça oui, c’est être alcoolique. mais faut savoir se résigner. » elle finit par dire. elle tourne la tête vers l’extérieur. « on va essayer de trouver un bar qui voudra bien nous servir ? » elle attrapa ses affaires. « au pire, t’auras qu’à leur faire les yeux doux. » elle ajouta en riant.

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