9h00. Chez les Matthews « Jaxon quelle surprise. » Fais chier. Tu voulais simplement passer chez tes parents, chopper ton petit frère et te casser d'ici vite fait. Mauvais timing, t'étais tombé dans la gueule du loup, ta belle-mère te suppliait déjà avec son regard de chien battu de rester un petit peu. T'es faible, Jax, un putain de faible face aux pouvoirs des femmes de ta vie. « Que nous vaut cet honneur ? » Tu prends même pas la peine de répondre au paternel, tu te contentes d'attraper une crêpe qui traîne sur la table avant de s'installer à la table familiale. « Jax tu savais qu'il y avait une femme qui avait survécu à une chute de 10160 mètres ? » Non tu le savais pas et tu t'en fichais comme de ta première éjaculation. Mais l'innocence de ton petit frère te vrille le cœur, le monde aura sa peau, tu le sais. Les filles vont le manger tout cru ou ne lui accorderont aucun intérêt. Dans tous les cas, il souffrira et tu peux pas lutter contre ça. Tu peux toujours casser la figure de tout ceux qui se moquent de lui, mais ça finira par ne pas être suffisant. Il lui faudrait une fille bien, une fille qui aime la vie et qui aimerait les faits inintéressants. Une fille comme Gem. Mais non, t'es bien trop égoïste pour ça. « Elle devait ressembler à de la bouillie. » Tu lui offres un sourire et un clin d'oeil, mais il ne te regarde pas. Il te regarde jamais. « Je dois y aller. » « Mais tu viens seulement d'arriver. » Merci capitaine pertinent. « J'ai des choses à faire. Un nom à salir, un héritage à dilapider, tant de possibilités et seulement 24heures dans la journée. » Tu fuis, encore et toujours. Tu supportes de moins en moins la maison familiale. Et si ce n'était pas pour ton frère, t'aurais cessé d'y mettre des pieds. Y a que lui qui compte. Enfin toi et lui, le reste t'importe peu.

23h00 « Putain, bouge toi, tu me soules. » Tu donnes un coup dans le canapé en cuir où une grosse larve à fait son nid, grosse larve ou meilleur ami, peu importe. « On sort ce soir. On va trouver une vraie meuf pour vider tes bourses et pas une de ces poupées que tu peux trouver sur tes sites chelous. » T'attrapes ta veste, tes clés et tu lui laisses pas le choix. T'es pas d'humeur ce soir. T'es jamais d'humeur, certes. Tu sais pas pourquoi tu t'évertues encore à vouloir le sortir, à lui présenter des meufs, à lui faire profiter de ton charisme. Il t'apporte rien. Tu serais mieux sans lui. Et malgré tout, tu t'obstines. « Ohara est là, je vais lui dire bonjour. » Mais quelle journée de merde. Quelle soirée de merde. Quelle vie de merde. Tu retournes dans ton carré vip, tu fumes un joint en enfilant des shoots de vodka. Il te faut bien une bonne petite heure pour retrouver un minimum de bonne humeur. L'alcool t'es monté à la tête. Et il n'y a plus qu'une seule chose dans ton esprit. Elle. Elle et son putain de corps enivrant. Elle. Tu veux juste la regarder danser, la voir s'exhiber sous tes yeux. T'en as rien à foutre de la meuf, assise sur tes genoux qui s'évertue à marquer ton cou de ses lèvres. Tu la repousses même parce que Ohara qui danse, c'est ce qui ressemble le plus à une religion pour toi. Ça se regarde attentivement, ça s'apprécie. Connard de Dan, qui ose la toucher et l'entrainer plus loin. Assez loin pour qu'il ne puisse plus la regarder. « Jax, je suis fatiguée. On rentre ? »Hein ? Tu tournes la tête, tu le peux maintenant qu'elle n'est plus dans ton champ de vision. « Si t'es fatiguée, je vois pas l'intérêt de rentrer avec toi. »