enfance.

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« hyperactif. » voilà, le mot était tombé, john ne savait absolument pas ce que cela pouvait vouloir dire, tout ce qu'il savait c'était que sa mère avait tenu à l'emmener chez un médecin spécial et qu'il lui diagnostiquait une hyperactivité importante. ça n'était pas grave apparemment, il fallait juste trouver quelque chose pour l'occuper continuellement pour l'empêcher de faire des bêtises, parce qu'en bêtise, il était le meilleur... en rentrant à la maison, sa mère resta silencieuse, il ne savait pas tellement ce qui se passait dans sa tête, était-elle en colère ? pour une fois qu'il n'avait rien fait... arrivés, elle lui demanda d'aller dans sa chambre, faire ses devoirs, john n'était pas stupide, il laissa la porte ouverte, tendant l'oreille. deux minutes après, elle était en train de pleurer. john s'en voulait, c'était de sa faute. il descendit de sa chaise, hésita et descendit les marches quatre à quatre pour trouver sa mère et la prendre dans ses bras. « je suis désolé maman. » il était tellement convaincu que c'était de sa faute, que sa maman pleurait parce qu'il n'était pas gentil, il savait que son père était partit, pour toujours, il ne voulait pas que sa mère l'abandonne aussi. il pleurait aussi, pensant à cette vie, sans aucun de ses parents. « ne t'inquiètes pas mon chéri. » elle passa sa main derrière sa tête pour le serrer dans ses bras. john était bien là, sa mère était la personne la plus importante dans sa vie, son père lui manquait, il ne voulait pas qu'elle parte aussi, il allait être meilleur ! il essayerait du moins. « comment suis-je censée y arriver seule ? » ne cessait-elle de répéter pour elle. elle était perdue, la mort de son mari l'avait anéantie, elle faisait ce qu'elle pouvait pour garder la tête haute devant son fils mais c'était trop dur... il lui ressemblait tellement. ils restèrent là longtemps avant que sa mère ne se détache de lui pour le regarder. elle avait les yeux baignés de larme, ça lui faisait mal de la voir comme ça. « on va y arriver d'accord ? papa est partit, il nous aimait mais il n'a pas eu le choix, maintenant c'est toi et moi et on va y arriver ! » dit-elle, plus pour elle même que pour son fils. toujours, être là l'un pour l'autre... c'était ce qu'il y avait de plus important au monde. elle l'inscrivit dans un cours de karaté pour contrôler son hyperactivité, un sport qui devint rapidement une passion pour le garçon.  

9 years ago.

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vingt ans et déjà de nombreux antécédents. john brillait plus par ses excès que par son talent particulier pour les relations internationales, passant plus de temps dans le parc de la faculté à draguer ou à dealer plutôt qu'en cours. c'est là qu'il l'avait rencontré, brandie, pleine de vie, unique en son genre, un incroyable rayon de soleil. elle était réglo, plus qu'il ne l'avait lui même jamais été depuis le début de sa vie. il la dragua, l'embrassa au premier rencard et l'invita dans sa chambre d'étudiant au troisième, le début d'une histoire, d'une épopée plutôt... « tu sais ce qui serait dément ? qu'on s'en aille demain, pour las vegas et qu'on se marie. » john mit quelques seconde à comprendre avant de tourner les yeux vers elle. « tu rigoles ? » dit-il, pensant sérieusement qu'elle était en train de se foutre de sa gueule. elle secoua la tête, elle était très sérieuse, amoureuse de la tête au bout des orteils. décidée, impulsive, et irréfléchie. c'était tout ce dont il avait toujours eu besoin finalement. il était rentré à san francisco avec elle très rapidement, les études, c'était pas son truc... il vivait chez elle, parce qu'il n'avait plus envie d'embêter sa grand-mère et parce qu'ils étaient bien tout les deux. ils s'engueulaient souvent mais ils s'aimaient la plupart du temps. le lendemain, ils étaient en route pour un mariage express. la cerise sur le gâteau de la connerie. ah elle était belle l'histoire d'amour. ils sortirent de la chapelle d'elvis un sourire aux lèvres, mariés officiellement. john n'était même pas sûr qu'elvis ait réellement eu les idées claires, tant pis, ils l'avaient quand même fait. brandie s'arrêta au milieu de la route, obligeant john à en faire de même la main bandée à l'intérieur de la sienne. « je t'aime grand débile. » john souriait, comme un débile, oui, parce qu'il l'était, fou d'amour pour sa jeune épouse ! « je t'aime aussi petite folle. » il se pencha pour l'embrasser, si seulement ça avait été suffisant, parce que trois mois plus tard, elle était partie. c'était prévu, c'était ce qu'elle avait toujours voulu, brandie avait été réglo avec lui, elle n'était pas sûre de revenir un jour, elle ne lui demanderait pas de l'attendre, mais elle avait besoin d'aventure, de vivre une autre vie, et ils étaient jeunes, beaucoup trop jeunes pour vivre le commun d'un couple marié comme les autres. une belle histoire d'amour, de courte durée cependant... il était devenu monsieur brandie coulson à peine la vingtaine passée et il décida que personne n'avait besoin de le savoir. 

4 years ago.

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« c'est votre genou monsieur. » voilà, c'était tombé, il ne pourrait sans doute pas repratiquer avant des mois. s'en était fini de lui, john, le brillant cascadeur qui remplaçait les grands noms pour, c'est vrai, un bon salaire. il allait devoir se trouver un autre objectif dans la vie... « je pourrais travailler à nouveau ? » le médecin fit la grimace, il se doutait ce qui allait suivre mais... il voulait l'entendre de sa voix, il voulait savoir combien les choses étaient mauvaises. « probablement pas dans l'immédiat, les dégâts sont plus important que ne laisse penser votre état. vous ne pourrez sans doute pas reprendre votre activité avant l'année prochaine, voir plus. » john hocha la tête tout en baissant les yeux vers sa jambe, fini... il ne reprendrait pas, il le savait, il devrait faire autre chose, se trouver un autre centre d'intérêt, rapidement, pour ne pas reprendre les conneries. tant pis. il s'y ferait, il s'adaptait toujours à tout, comme quand son père était mort, comme quand il avait du s'habituer à l'absence de sa mère qui devait travailler, comme quand brandie était partie. c'était ce qu'il faisait toujours, s'adapter... le soir venu, il entra dans un bar, s'installa au comptoir et commanda verre sur verre avant que cette fille ne s'approche de lui, clairement décidée à l'avaler tout cru. « tu es seul ce soir ? » lui demanda-t-elle. les femmes n'avaient plus visiblement plus aucune estime d'elle même. « si tu commençais par me dire comment tu t'appelles. » dit-il, il n'avait pas pour habitude de laisser ce genre de chose arriver mais il était fatigué d'être sérieux, fatigué de faire des choses bien quand finalement, rien n'allait. il n'avait jamais été quelqu'un de bien, il avait voulu, mais il avait échoué. « judy. » d'accord. il se leva, raide, immobilisé d'une jambe. puis se laissa conduire jusque chez elle. il en avait besoin, ce soir plus que jamais, il était perdu, désemparé, fini. il l'embrassa dès qu'ils passèrent le seuil de son appartement. il ne regarda même pas le détail des pièces, elle l'attira tout de suite dans sa chambre, au moins, ils étaient sur la même longueur d'onde. il lui ôta ses vêtements un à un lentement. c'était uniquement physique, rien d'autre, elle était jolie, mais il le la connaissait pas. il se laissa aller sous ses baisers. elle était bonne à ce jeu, déposant ses lèvres sur son torse en remontant vers ses lèvres. oh oui, il en avait besoin. le lendemain, à l'aube, il était partit, retrouvant la demeure de sa grand-mère, plus triste que jamais, pensant à tout ce qu'il avait perdu jusque là.   

1 year ago.

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« johnny j'te présente ma copine brandie. » il ne regardait pas, enfin... jusqu'à ce qu'il entende son prénom, brandie. ça ne pouvait être qu'elle, il n'avait jamais rencontré d'autre brandie qu'elle. il tourna la tête et se retrouva nez à nez avec sa femme. sa femme. parce qu'elle l'était toujours après ces nombreuses années. ils pouvaient être fiers de dire que c'était un mariage qui tenait, oh oui... trop flemmards pour signer un simple papier d'annulation à l'époque, trop flemmards encore pour proclamer un divorce les huit années suivantes. « on... on se connaît ! » annonça brandie tout sourire, elle ouvrit les bras et l'entoura, ravie de le voir à nouveau. il ne savait pas tellement comment réagir. il ne l'avait pas attendu, comme elle lui avait dit de faire. il n'avait personne dans sa vie bien sûr, loin de là, mais il ne s'était pas gêner pour se faire quelques belles demoiselles facilement. lui qui avait pensé ne plus jamais la revoir... il tombait des nues, il était content tout de même. il l'entoura de ses bras à son tour, inhalant le parfum de ses cheveux. il avait l'air malin maintenant ! il ne l'avait pas oublié ce parfum... elle lui avait manqué... il s'en était passé des choses en huit ans. il avait perdu un travail qu'il affectionnait particulièrement, il avait perdu sa mère, malade, avait investit dans une nouvelle affaire pour rebondir. il avait faillit reprendre de mauvaises habitudes avant de se rendre compte qu'il valait mieux que ça. il en avait fait du chemin ! « hé johnny ! comment tu fais déjà ? » un de ses amis pris place au centre de la pièce pour se mettre en scène devant un petit nombre de minettes qui n'attendaient qu'un charmant garçon pour les raccompagner chez elle. il lui avait appris quelques mouvements de capoeira pour faire sensation mais... c'était pas encore ça. c'était mal fait, moche. il secoua la tête. brandie était là, c'était le moment de s'y mettre, il se leva, posa son verre de whisky sur une table et pris place au centre, c'était lui la star, et ce soir, il voulait impressionner. il se lança dans un mouvement on ne peut plus difficile, qu'il réussit à la perfection, recevant les applaudissements de ses amis. plus important, il tourna la tête vers elle, elle était là, le sourire jusqu'aux oreilles, tapant dans ses mains. c'était ce qui importait le plus.